En résumé
- Collaboration 100 % légale entre syndic et auto-entrepreneur.
- Économies moyennes de 15 à 20 % par rapport aux grandes sociétés.
- Prestations sur-mesure : parties communes, petites maintenances, réactivité accrue.
Cadre légal et obligations
Inscription et statut
L’auto-entrepreneur doit être déclaré auprès des autorités compétentes (URSSAF / INPI) sous le code APE correspondant aux activités de nettoyage. Pour 2025, le plafond de chiffre d’affaires appliqué aux prestations de services est fixé à 77 700 €.
- Pas de diplôme obligatoire, mais une formation sécurité est conseillée pour manipuler des produits spécifiques.
- Le statut permet une gestion simplifiée des charges sociales et fiscales.
Assurances
La responsabilité civile professionnelle (RC Pro) n’est pas légalement obligatoire mais elle reste vivement recommandée. Elle couvre les dégâts matériels ou corporels causés pendant l’intervention et rassure le syndic sur la maîtrise des risques. Pour connaître les obligations officielles d’un micro-entrepreneur en nettoyage, consultez la fiche Service-public.fr sur l’assurance RC Pro.
Types de services proposés aux immeubles
Entretien courant
- Nettoyage des halls, cages d’escalier et couloirs.
- Lavage des sols et surfaces selon la fréquence convenue.
- Entretien des vitres accessibles et mains courantes.
- Gestion des poubelles et du local de tri.
- Désinfection régulière des points de contact.
Pour fixer vos forfaits vitrerie (halls, façades vitrées), appuyez-vous sur notre guide laveur de vitres auto-entrepreneur.
Prestations complémentaires
De nombreux auto-entrepreneurs élargissent leur offre pour couvrir d’autres besoins du syndic.
- Petit entretien technique (ampoules, signalétique, boîtes aux lettres).
- Entretien ponctuel des espaces verts.
- Nettoyage saisonnier (printemps, rentrée, fêtes).
- Remise en état après sinistre léger.
Avantages pour les syndics
Maîtrise des coûts
Les auto-entrepreneurs facturent sans TVA (sous le seuil) et ajustent leurs tarifs en fonction du temps réellement passé. Résultat : 15 à 20 % d’économies par rapport à un contrat global avec une grande société.
Flexibilité & réactivité
- Relation directe avec la personne qui intervient.
- Horaires et fréquences modulables en quelques échanges.
- Tâches personnalisées selon les besoins du moment.
- Réponse rapide pour les urgences (accident, intempéries, visite d’huissier, etc.).
Tarifs pratiqués en 2025
Les tarifs varient entre 20 € et 35 € de l’heure, selon plusieurs facteurs clés :
- Localisation : prix plus élevés dans les grandes villes comme Paris.
- Expérience, certifications ou spécialisation du prestataire.
- Nature des tâches demandées (nettoyage standard vs désinfection spécifique).
- Fréquence des interventions (contrat hebdomadaire vs ponctuel).
| Scénario | Fréquence | Estimation horaire | Avantage clé |
|---|---|---|---|
| Immeuble parisien | 3 passages / semaine | 30 – 35 € | Rapidité d’intervention et disponibilité en décalé. |
| Petite copropriété en région | 1 passage / semaine | 20 – 25 € | Budget maîtrisé, tâches ciblées. |
| Entretien renforcé | Interventions ponctuelles | 25 – 32 € | Spécialisation sur petites maintenances ou désinfection. |
À compétences équivalentes, ces tarifs restent souvent inférieurs à ceux d’une société de nettoyage grâce aux charges réduites du statut micro-entreprise.
Points de vigilance pour les syndics
Choisir le bon prestataire
- Demander la preuve d’assurance responsabilité civile professionnelle.
- Consulter des références clients et avis récents.
- Évaluer la qualité du matériel utilisé (auto-laveuses, produits écoresponsables).
- Tester la fiabilité (ponctualité, continuité de service, traçabilité des passages).
Organisation hybride
De nombreuses copropriétés choisissent une solution mixte : société spécialisée pour les interventions lourdes (décapage, nacelle, nettoyage haute pression) et auto-entrepreneur pour l’entretien courant. Cette approche optimise le budget tout en garantissant la qualité.
Limites légales & précautions
- L'auto-entrepreneur ne doit pas travailler exclusivement pour un seul syndic, sous peine de requalification en salariat déguisé. Pour en savoir plus sur cette obligation de diversification client, consultez l'article de l'URSSAF sur le travail illégal.
- Certaines règles internes de copropriété peuvent limiter ou encadrer certaines tâches – il est donc essentiel de consulter le règlement avant d’engager un prestataire.
- Prévoir un plan B en cas d’indisponibilité du prestataire (vacances, maladie).
Bonnes pratiques contractuelles
Checklist contrat
- Définir précisément les tâches, zones et fréquences.
- Encadrer les délais de paiement et modalités de facturation.
- Indiquer les exigences d’assurance et les responsabilités.
- Préciser les standards de qualité et procédures de contrôle.
Conclusion
Faire appel à un auto-entrepreneur pour l’entretien d’un immeuble est une alternative efficace, économique et flexible pour les syndics de copropriété. C’est aussi un moyen de soutenir l’emploi local tout en gardant la main sur la qualité du service rendu aux occupants. Avec un cadre légal respecté et un contrat bien ficelé, la collaboration peut devenir un véritable levier de performance pour la copropriété.
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